49% de non-remplacement en plus, directeurs sous pression : la bombe de fin d’année
- snudifo60
- 26 juin
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Dernière mise à jour : il y a 3 jours
Alors que l’année scolaire touche à sa fin, les attaques contre l’École publique continuent de s’intensifier. À travers une série de décisions ministérielles et de réformes discutables, le gouvernement poursuit sa politique de démantèlement. Le SNUDI-FO, aux côtés d'autres organisations syndicales, reste mobilisé. Voici les points saillants de cette fin juin :

Référentiel métier des directeurs d’école : un projet unanimement rejeté
Le ministère persiste à vouloir imposer une nouvelle circulaire qui redéfinit profondément le rôle des directeurs et directrices d’école, dans la droite ligne de la loi Rilhac.
Ce projet entend :
Imposer aux directeurs une autorité fonctionnelle, les éloignant de leur collectif.
Les transformer en relais de l’institution, responsables des absences, des évaluations d’école, des relations avec les collectivités.
Omettre délibérément le rôle du conseil des maîtres dans les décisions d’école.
L’intersyndicale (SNUDI-FO, FSU-SNUipp, SE-UNSA, CFDT, CGT, Sud, SNALC) s’est unie pour exiger le retrait de ce texte. L’école a besoin de coopération, pas de hiérarchie. Le SNUDI-FO réaffirme l’exigence d’abrogation de la loi Rilhac.
Explosion du non-remplacement des enseignants : +49% en 5 ans !
Les chiffres du rapport sénatorial sont sans appel :
1 630 000 demi-journées non remplacées en 2023-2024.
18 000 journées non remplacées dans les seules Yvelines depuis septembre.
Le recours aux contractuels précaires explose (17 % des remplaçants). Les IA-DASEN veulent généraliser une "zone unique de remplacement", en supprimant ZIL, brigades REP+, brigades formation.
Le SNUDI-FO exige :
L’arrêt des suppressions de postes.
Le recrutement immédiat des listes complémentaires.
Le maintien des types de remplacements différenciés.
La titularisation des contractuels volontaires.
Conseil Supérieur de l’Éducation du 5 juin : une avalanche de textes, des lignes rouges franchies
Lors de ce CSE, La FNECFP-FO s’est opposée à plusieurs textes, notamment :
Le projet de décret sur l’apprentissage favorisant les entreprises au détriment de l’école publique.
La réforme de la formation initiale des enseignants : la FNEC demande un moratoire, pas des ajustements.
Le projet de loi sur l’éducation aux médias : la FNEC dénonce une dérive vers une éducation de la pensée conforme, et une atteinte à la liberté pédagogique.
À noter également :
La FNECFP-FO vote contre les nouveaux arrêtés ATS en génie civil et ingénierie industrielle, pour leur logique de réduction du travail en groupe.
La FNECFP-FO s’abstient ou ne prend pas part au vote pour plusieurs textes techniques modifiant les diplômes professionnels (BTS, DMA, CAP…).
Soutien à une enseignante sanctionnée pour une minute de silence en hommage aux victimes palestiniennes
Une collègue de Sens a été blâmée par la rectrice de Dijon pour avoir proposé une minute de silence facultative à ses élèves en hommage aux enfants tués à Gaza.
Le SNUDI-FO et la FNEC FP-FO s’indignent de cette sanction :
L’enseignante n’a enfreint aucun principe de neutralité.
Elle a simplement exprimé une humanité élémentaire face à un massacre.
De nombreux rassemblements et mouvements de soutien ont lieu. Nous exigeons l'annulation immédiate de la sanction.
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