top of page

49% de non-remplacement en plus, directeurs sous pression : la bombe de fin d’année

Dernière mise à jour : il y a 3 jours

Alors que l’année scolaire touche à sa fin, les attaques contre l’École publique continuent de s’intensifier. À travers une série de décisions ministérielles et de réformes discutables, le gouvernement poursuit sa politique de démantèlement. Le SNUDI-FO, aux côtés d'autres organisations syndicales, reste mobilisé. Voici les points saillants de cette fin juin :



Référentiel métier des directeurs d’école : un projet unanimement rejeté


Le ministère persiste à vouloir imposer une nouvelle circulaire qui redéfinit profondément le rôle des directeurs et directrices d’école, dans la droite ligne de la loi Rilhac.


Ce projet entend :

  • Imposer aux directeurs une autorité fonctionnelle, les éloignant de leur collectif.

  • Les transformer en relais de l’institution, responsables des absences, des évaluations d’école, des relations avec les collectivités.

  • Omettre délibérément le rôle du conseil des maîtres dans les décisions d’école.



L’intersyndicale (SNUDI-FO, FSU-SNUipp, SE-UNSA, CFDT, CGT, Sud, SNALC) s’est unie pour exiger le retrait de ce texte. L’école a besoin de coopération, pas de hiérarchie. Le SNUDI-FO réaffirme l’exigence d’abrogation de la loi Rilhac.



Explosion du non-remplacement des enseignants : +49% en 5 ans !


Les chiffres du rapport sénatorial sont sans appel :


  • 1 630 000 demi-journées non remplacées en 2023-2024.

  • 18 000 journées non remplacées dans les seules Yvelines depuis septembre.


Le recours aux contractuels précaires explose (17 % des remplaçants). Les IA-DASEN veulent généraliser une "zone unique de remplacement", en supprimant ZIL, brigades REP+, brigades formation.


Le SNUDI-FO exige :

  • L’arrêt des suppressions de postes.

  • Le recrutement immédiat des listes complémentaires.

  • Le maintien des types de remplacements différenciés.

  • La titularisation des contractuels volontaires.



Conseil Supérieur de l’Éducation du 5 juin : une avalanche de textes, des lignes rouges franchies


Lors de ce CSE, La FNECFP-FO s’est opposée à plusieurs textes, notamment :

  • Le projet de décret sur l’apprentissage favorisant les entreprises au détriment de l’école publique.

  • La réforme de la formation initiale des enseignants : la FNEC demande un moratoire, pas des ajustements.

  • Le projet de loi sur l’éducation aux médias : la FNEC dénonce une dérive vers une éducation de la pensée conforme, et une atteinte à la liberté pédagogique.



À noter également :

  • La FNECFP-FO vote contre les nouveaux arrêtés ATS en génie civil et ingénierie industrielle, pour leur logique de réduction du travail en groupe.

  • La FNECFP-FO s’abstient ou ne prend pas part au vote pour plusieurs textes techniques modifiant les diplômes professionnels (BTS, DMA, CAP…).


Soutien à une enseignante sanctionnée pour une minute de silence en hommage aux victimes palestiniennes


Une collègue de Sens a été blâmée par la rectrice de Dijon pour avoir proposé une minute de silence facultative à ses élèves en hommage aux enfants tués à Gaza.

Le SNUDI-FO et la FNEC FP-FO s’indignent de cette sanction :

  • L’enseignante n’a enfreint aucun principe de neutralité.

  • Elle a simplement exprimé une humanité élémentaire face à un massacre.


De nombreux rassemblements et mouvements de soutien ont lieu. Nous exigeons l'annulation immédiate de la sanction.

Comments


bottom of page