Budget 2026 : des milliers de postes supprimés dans l’Éducation nationale
- snudifo60
- 16 oct.
- 2 min de lecture
Alors que le gouvernement Macron–Lecornu–Geffray annonce la création de 5 400 emplois supplémentaires dans l’Éducation nationale, la réalité est tout autre : il s’agit en fait d’une nouvelle vague de suppressions de postes.
Une annonce trompeuse
Derrière la communication gouvernementale, le budget 2026 cache une réforme qui bouleverse la formation des enseignants :les concours seront désormais placés à la fin de la troisième année de licence (Bac + 3). Les lauréats deviendront élèves fonctionnaires en Master 1 (Bac + 4), puis fonctionnaires stagiaires à mi-temps en Master 2 (Bac + 5).
Cette nouvelle organisation nécessite environ 9 000 postes supplémentaires pour encadrer ces futurs enseignants, qui ne seront donc pas en classe pendant leur année de Master 1.Résultat : malgré les 5 400 postes “annoncés”, le ministère prévoit des milliers de suppressions nettes, soit encore plus que les 4 000 postes supprimés en 2025 !
Une véritable saignée pour la Fonction publique
Ce budget s’inscrit dans une politique d’austérité plus large dénoncée par Force Ouvrière :
nouvelle année blanche pour le point d’indice,
désindexation des pensions sur l’inflation,
sanctions contre les agents malades,
baisse de 15 % des crédits de l’action sociale interministérielle,
taxation des cotisations de mutuelle pour un milliard d’euros,
doublement des franchises médicales.
Autant de mesures qui participent d’une attaque généralisée contre les services publics et leurs agents.
Et les AESH ?
Le gouvernement annonce la création de 1 200 emplois d’AESH. Mais là encore, illusion !En 2025 déjà, les 2 000 postes prétendument créés n’avaient pas vu le jour. Sur le terrain, les demandes d’accompagnement d’élèves en situation de handicap continuent d’être refusées par les IA-DASEN et les recteurs.
Une dégradation sans précédent
Le budget Lecornu-Geffray prépare une dégradation inédite des conditions de travail des personnels et des conditions d’apprentissage des élèves — en particulier les plus fragiles. Pour la FNEC FP-FO, il s’agit d’un budget de guerre imposé aux travailleurs, fruit de tractations politiciennes indignes. Il doit être abandonné.
Les revendications de la FNEC FP-FO
La fédération réaffirme ses revendications :
Abrogation immédiate de la réforme des retraites,
Annulation des suppressions de postes prévues dans le budget 2026,
Création des postes nécessaires dans les écoles, établissements et services,
Un vrai statut et un vrai salaire pour les AESH,
Abandon des réformes qui détruisent l’École publique.
La FNEC FP-FO appelle les personnels à se réunir et à décider de toutes les initiatives nécessaires pour défendre leurs revendications. Un préavis de grève est d’ailleurs déposé jusqu’au 21 décembre 2025. (à télécharger partie docs utiles)






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