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Budget 2026 : des milliers de postes supprimés dans l’Éducation nationale

Alors que le gouvernement Macron–Lecornu–Geffray annonce la création de 5 400 emplois supplémentaires dans l’Éducation nationale, la réalité est tout autre : il s’agit en fait d’une nouvelle vague de suppressions de postes.


Une annonce trompeuse


Derrière la communication gouvernementale, le budget 2026 cache une réforme qui bouleverse la formation des enseignants :les concours seront désormais placés à la fin de la troisième année de licence (Bac + 3). Les lauréats deviendront élèves fonctionnaires en Master 1 (Bac + 4), puis fonctionnaires stagiaires à mi-temps en Master 2 (Bac + 5).

Cette nouvelle organisation nécessite environ 9 000 postes supplémentaires pour encadrer ces futurs enseignants, qui ne seront donc pas en classe pendant leur année de Master 1.Résultat : malgré les 5 400 postes “annoncés”, le ministère prévoit des milliers de suppressions nettes, soit encore plus que les 4 000 postes supprimés en 2025 !


Une véritable saignée pour la Fonction publique


Ce budget s’inscrit dans une politique d’austérité plus large dénoncée par Force Ouvrière :

  • nouvelle année blanche pour le point d’indice,

  • désindexation des pensions sur l’inflation,

  • sanctions contre les agents malades,

  • baisse de 15 % des crédits de l’action sociale interministérielle,

  • taxation des cotisations de mutuelle pour un milliard d’euros,

  • doublement des franchises médicales.

Autant de mesures qui participent d’une attaque généralisée contre les services publics et leurs agents.


Et les AESH ?


Le gouvernement annonce la création de 1 200 emplois d’AESH. Mais là encore, illusion !En 2025 déjà, les 2 000 postes prétendument créés n’avaient pas vu le jour. Sur le terrain, les demandes d’accompagnement d’élèves en situation de handicap continuent d’être refusées par les IA-DASEN et les recteurs.


Une dégradation sans précédent


Le budget Lecornu-Geffray prépare une dégradation inédite des conditions de travail des personnels et des conditions d’apprentissage des élèves — en particulier les plus fragiles. Pour la FNEC FP-FO, il s’agit d’un budget de guerre imposé aux travailleurs, fruit de tractations politiciennes indignes. Il doit être abandonné.


Les revendications de la FNEC FP-FO


La fédération réaffirme ses revendications :

  • Abrogation immédiate de la réforme des retraites,

  • Annulation des suppressions de postes prévues dans le budget 2026,

  • Création des postes nécessaires dans les écoles, établissements et services,

  • Un vrai statut et un vrai salaire pour les AESH,

  • Abandon des réformes qui détruisent l’École publique.


La FNEC FP-FO appelle les personnels à se réunir et à décider de toutes les initiatives nécessaires pour défendre leurs revendications. Un préavis de grève est d’ailleurs déposé jusqu’au 21 décembre 2025. (à télécharger partie docs utiles)




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